Le WWOOFing Quésaco?

Peut être que votre cousine vous en a parlé, ou que vous avez lu cet acronyme dans nos pages « Voyager Autrement »… Le WWOOFing, c’est quoi au juste?

WWOOF est un acronyme anglophone qui signifie « World Wide Opportunities on Organic Farms ». Du volontariat dans des fermes biologiques partout dans le monde, donc. Une belle façon de voyager autrement, en soutenant une agriculture respectueuse de l’environnement, en limitant son impact écologique et social, en apprenant sur des modes de vie durables et en faisant de très belles rencontres !

Concrètement, le WWOOFing mets en relation des fermes biologiques qui souhaitent accueillir des volontaires, et des personnes qui veulent vivre une expérience dans une ferme. L’idée au cœur même du WWOOF est celle du partage autour d’un mode de vie durable, partage d’une vie commune, de tâches, de compétences, de savoirs…Chacun a des choses à apprendre de l’autre !

Un peu d’histoire…

Le WWOOF a été créé au Royaume-Uni en 1971, quand Sue Coppex propose à ses amis londoniens de prendre le vert en aidant une ferme bio-dynamique dans le Sussex. Les « Working Weekends on Organic Farms » étaient nés ! Mais rapidement, les WWOOFeurs ont souhaité rester plus qu’un weekend chez leurs hôtes, et l’acronyme a par la suite été changé !

Ça marche comment ?

Le WWOOF est un réseau d’associations nationales ou régionales, qui sont les interfaces entre les fermes et les volontaires. Chaque association recense les fermes hôtes, et les volontaires peuvent, après avoir adhéré à l’association correspondante, accéder aux coordonnées des fermes. Les arrangements relatifs au séjour se font ensuite entre les hôtes et les volontaires. Actuellement, 63 pays répartis sur les 5 continents ont leur propre association, et de nombreux autres pays comptent des fermes hôtes. Par exemple, en Afrique, 10 pays ont leur association nationale de WWOOFing, mais des séjours sont possibles dans 26 autres pays, via le site « WOOF in Africa ».

Qui sont les fermes hôtes ?

Les fermes inscrites pour accueillir des WWOOFeurs sont très variées, et ont pour seul point commun de pratiquer une agriculture biologique ou raisonnée, qu’elle soit certifiée ou non. On trouve de grandes fermes commerciales et de toutes petites fermes familiales, des maraîchers, des apiculteurs, et des éleveurs, des fermes qui transforment leurs produits, des végétariennes ou véganes, des fermes qui accueillent du public via des chambres d’hôtes ou des activités pédagogiques, des fermes gérées par une communauté de plusieurs familles ou simplement tenues par deux personnes… Il y en a pour tous les goûts ! Les tâches attribuées aux WWOOFeurs sont elles aussi très variables, mais doivent, en principe, être reliées au mode de vie durable que promeut cette ferme : soin des plantes et des animaux, mais aussi animation d’ateliers, vente sur les marchés, travaux de construction… La liste est infinie ! C’est l’occasion de développer de nouvelles compétences, d’acquérir des gestes pour rendre votre quotidien plus durable également !

Et les WWOOFeurs ?

Là aussi, c’est très varié. On peut WWOOFer seul, en couple, ou même avec des

enfants (dans certaines fermes). On peut WWOOFer pour un weekend ou pour plusieurs années. On peut WWOOFer si on a 20 ou 70 ans. On peut WOOFer même si on a aucune expérience agricole (on est là pour apprendre !) et même si on n’a pas une condition physique surhumaine (il y a des toujours des tâches à accomplir dans la maison ou qui demandent moins de force).

Je veux faire du WWOOFing, que dois-je faire?

Il faut d’abord choisir le ou les pays où vous souhaitez faire du WWOOFing, et devenir membre des associations correspondantes. Vous aurez ensuite accès à l’annuaire des fermes, souvent avec un moteur de recherche qui permet de faire une sélection selon certains critères (période de visite, région, régime alimentaire, langues parlées…). Ensuite, c’est à vous de contacter les fermes ! Les conditions de logement, le temps de travail quotidien et de nombreuses autres choses sont à déterminer entre les hôtes et les volontaires, selon les possibilités et les habitudes de chacun !

J’ai fait du WWOOFing en Allemagne, un pays qui m’attirait et qui avait l’avantage d’être proche de la France. J’ai donc toujours pu relier les fermes où j’ai séjourné en bus et en train !

J’ai eu une expérience moins concluante, où la famille n’avait que peu d’activité agricole car elle venait de déménager, et où l’aide espérée concernait notamment les enfants et la maison… S’il est bien sûr normal de contribuer aux tâches ménagères, un WWOOFeur n’est pas un jeune homme ou une jeune fille au pair ! J’en ai discuté avec la famille, en rappelant que j’étais là pour apprendre sur le mode de vie durable, et j’ai ensuite passé plus de temps à faire des murs en torchis. Je suis très contente d’avoir appris à faire ça !

Dans une autre ferme, ça a été un vrai coup de cœur. Je devais rester un mois, je suis finalement partie au bout de deux, car la famille pouvait m’accueillir plus longtemps. J’ai appris à soigner des chèvres à l’homéopathie, à planter selon les règles de la permaculture, à faire des conserves de betteraves pour l’hiver… J’ai aussi travaillé des morceaux aux pianos avec une des adolescentes de la famille ! Je garde des souvenirs très précieux de promenades dans la forêt, de fous rires partagés autour du vin fait maison, de discussions interminables à refaire le monde… Plus durable, forcément !

J’ai ainsi passé quatre mois extrêmement dépaysants, à soutenir un modèle social, économique et écologique qui correspond à mes valeurs, tout en apprenant des tas de choses passionnantes… Et vous, à quand le WWOOFing ?

Pour plus d’informations

– le site du WWOOF en France http://www.wwoof.fr/

– le site du WWOOF international http://wwoofinternational.org/

Carlotta Denis

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