“ Baby-consommateurs” : la communication environnementale sur les aliments pour enfants

“ Baby-consommateurs” : la communication environnementale sur les aliments pour enfants

L’alimentation est l’une des principales sources d’anxiété et préoccupation des parents. La période du sevrage et de l’introduction d’aliments solides est particulièrement marquée par les doutes et les perplexités.

Que faut-il penser face aux rayons débordant de produits pour bébés ? Comment interpréter de manière critique les messages publicitaires ? Peut-on faire confiance au pédiatre qui conseille les petits pots au lieu du « fait maison », ou aux marques proposées par les revues ?

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Il est important de rappeler aux parents que depuis une quinzaine d’années, une stricte réglementation européenne protège les bébés consommateurs. Les premiers travaux en ce sens, qui ont inspiré la normative 2006/141/CE, remontent à l’avis de 1996 du Comité scientifique de l’alimentation humaine (aujourd’hui EFSA : European Food Safety Authority). La normative définit les teneurs minimales et maximales des composantes nutritionnelles telles que les protéines, les gras, les glucides, les sucres, les minéraux et ce pour chaque catégorie d’aliments (produits à base de viande, de poisson, de lait, de fruits, …).

Du point de vue de la sécurité, la directive prévoit les limites maximales des résidus de pesticides, qui doivent être proches du zéro. Pour d’autres substances toxiques comme les métaux lourds, tels que le plomb, le cadmium, les mycotoxines, les aflatoxines, les ochratoxines, la patuline, le règlement cadre CE n. 1881/06 fixe les limites tolérées dans les matières premières destinées aux aliments pour bébés.

[…] La directive européenne règle non seulement la production et la commercialisation des aliments pour l’enfance, mais aussi la communication marketing.

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Lorsque l’on choisi les aliments pour les enfants, ont peut faire confiance aux grandes entreprises produisant ces aliments, qui ont fait de la publicité leur principale force.

D’autre part, il existe des associations qui utilisent différents moyens d’informations (sites internet, social réseaux, …) pour fournir des informations sur les alternatives à l’industrie alimentaire. Un exemple est l’association Baby Consumers. Ces acteurs sociaux mettent en garde les citoyens vis-à-vis de la publicité et du marketing trompeurs, qui peuvent donner une fausse impression de la sécurité des aliments industriels pour bébés. Ils demandent également toujours plus de rigueur dans les contrôles de ces aliments.

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La confrontation entre les promoteurs et les détracteurs des aliments industriels, se joue sur le terrain de l’information et de la communication. Celle-ci se tourne de plus en plus ver les valeurs environnementales afin d’attirer d’avantage la cible finale : le consommateur.

La bataille sur les aliments pour bébés semble en effet passer par la communication marketing du côté des entreprises productrices, et une communication “par le bas” du côté des associations et de groupes de parents qui utilisent les réseaux sociaux, les newsletters, etc. Ces deux types de communication ont un point commun : leurs campagnes utilisent souvent des thématiques environnementales et soulignent les valeurs liées à la nature pour promouvoir leur action et inciter à la consommation ou au boycott de certains produits. Il s’agit de différentes manières d’utiliser ou interpréter la communication dite environnementale, puisque centrée sur l’environnement et sur la nature.

Un autre élément commun, mobilisé de manières différentes, est le concept de durabilité. Les entreprises productrices affirment que leurs produits respectent la santé de l’environnement et celle de l’Homme. Leur durabilité environnementale est au contraire remise en cause par les associations, qui insistent sur le fait que seuls les aliments faits maison sont durables, à la fois du point de vue environnemental et économique.

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Qu’ils choisissent les petits pots qui promettent des caractéristiques naturelles et saveurs authentiques dans les rayons des pharmacies ou du supermarché, ou qu’ils préfèrent préparer les aliments pour bébé chez soi avec des légumes à “km zéro” et de la viande bio, les parents doivent dans tous les cas savoir qu’ils disposent d’une série de mesures de protection qui leur permettent de faire des choix critiques et informés : la loi, les associations qui s’en font les porte-parole, la recherche universitaire, la valorisation des “bonnes pratiques”…

Finalement, il en faut peu : il suffit d’avoir de la volonté, de rester informés et de consulter des sources diversifiées.

Articlé rédigé par : Silvia Musso

Découvrez l’article original en italien sur le site d’Econte.it

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