CHANGER NOTRE MANIERE DE SURFER

Pourquoi est- il important de changer notre façon de surfer sur le web ?

Depuis sa création, l’utilisation d’Internet ne cesse de s’accroître et s’impose désormais dans notre quotidien ; Que ce soit pour le travail, pour consulter ses factures, faire ses courses ou démarches administratives… aujourd’hui tout est réalisable sur internet. Mais ce que nous ne savons que trop peu, c’est que toutes ces actions engendrent une pollution numérique.

Internet, comment ça fonctionne ?

De façon très simplifiée, Internet est un ensemble de réseaux mondiaux interconnectés qui permet à des ordinateurs et à des serveurs de communiquer. Il faut savoir que toutes les données qui transitent sur le web arrivent chez votre fournisseur d’accès internet dans ce que l’on appelle des Data Center qui ont pour rôle de stocker les données reçues.

  1. Pourquoi internet pollue ?

Si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1500 TWH par an, derrière la Chine et les Etats-Unis. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans ! (fournisseur énergie)

Mais alors pourquoi ?

Premièrement à cause des Data Center : ce sont les principaux acteurs de cette pollution numérique.

  • Ces centres de données ont besoin d’électricité pour fonctionner et leur consommation moyenne en France est de  5,15 MWh/m2/an.
  • Pour la comparaison, un data center de 10 000 m2 consomme en moyenne autant qu’une ville de 50 000 habitants.
  • De plus ce matériel surchauffe, au point qu’il a besoin d’être refroidi par d’importants dispositifs de climatisation. Ainsi 30 à 40 % de la consommation totale des data centers ne sert qu’à refroidir les baies de serveurs.

Mais le fonctionnement des Data Center n’est pas la seule cause, chaque action effectuée sur internet a une répercussion directe sur la consommation d’énergie des data center.

  • L’envoi d’un e-mail sans pièce jointe : 4 grammes de CO2.

En 2020 , 306.4 milliards d’emails ont été envoyés chaque jour dans le monde (Statista)

  • L’envoi d’un e-mail avec une pièce jointe de 1 MB : 11 grammes de CO2.
  • Cela revient à générer la même quantité de gaz à effet de serre que celle causée par la production d’un sac en plastique… (source: Greenly)
  • Une requête sur le moteur Google : 7 grammes de CO2.
  • A raison de 80 000 requêtes chaque seconde, soit 6,9 milliards par jour.(source: Chiffres google)
  • Regarder un film en streaming : 2h de film sur Netflix correspond à 140 grammes de CO2 en moyenne.
  • Soit l’équivalent d’un peu plus d’un kilomètre parcouru en voiture. (source: bilan carbone Netflix)

Si aujourd’hui il est vraiment très difficile de se passer de l’utilisation d’internet, voici quelques petits gestes simples et les solutions que nous pouvons adopter au quotidien si nous souhaitons limiter notre pollution numérique.


2.   Comment réduire l’impact carbone de ses e-mails ?

Il est bon de savoir que stocker 1 seul mail dans un data center pendant 1 an émet 10g de CO2 et que même non ouverts, ces messages indésirables produisent 0,3 g de CO2 (source: l’indépendant). Alors que pouvons-nous faire ?

  • Mieux gérer ses emails

Au total, 80 % des e-mails ne sont jamais ouverts. Pensez par exemple à toutes les newsletters que vous recevez sans les lire, il est alors grand temps de se désabonner de ces encombrants ! Vous pouvez aussi faire le tri de vos anciens comptes mails dont vous avez oublié l’existence, mettre à la poubelle les conversations ou les adresses emails inutiles.

Vous n’avez pas le temps ou pas envie de faire le tri de tous vos mails ? Pas de soucis, il existe des applications à qui confier cette tâche comme par exemple (source: Codeur) :

  1. Cleanfox  : Il promet de nettoyer votre boîte mail des spams et de vous désabonner de newsletters inutiles en quelques clics. Cleanfox existe sous forme de site web ou d’application mobile et il est gratuit.
  1. Instaclean : C’est une application gratuite, qui organise vos mails, bloque et supprime vos spams, il vous désinscrit aussi des newsletters inutiles.
  • Alléger ses emails

Lors de l’ajout d’une pièce il est possible d’alléger votre email, pour ça vous avez 2 possibilités :

  • Vous pouvez réduire la taille de votre pièce jointe avant de l’ajouter en la compressant, vous pouvez par exemple vous rendre sur :
  1. Compressor il est gratuit, en ligne et intuitif, c’est une référence dans le domaine de la compression d’image.
  2. Smallpdf qui permet de compresser et fusionner vos documents gratuitement.
  • Envoyer votre pièce jointe via un lien hypertexte, ce qui sera moins énergivore qu’un document.

WeTransfer par exemple: c’est un logiciel très simple, il vous suffit d’importer les documents que vous souhaitez envoyer (photos, vidéos, fichiers PDF,..), rentrer l’adresse e-mail à qui vous souhaitez les envoyer et votre correspondant recevra à la suite de ça un lien qui le mènera au téléchargement de vos documents.

(source : ademe)


3.   Pourquoi mes recherches internet polluent-elles ?

Plus la recherche est longue et plus l’on parcourt de pages internet pour aboutir au résultat voulu, plus les émissions de CO2 causées par cette recherche seront importantes. Voici donc quelques astuces pour limiter la pollution numériques des recherches sur le web (source : ademe):

  • Taper directement l’adresse d’un site : le fait de taper directement l’adresse du site permet de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre.
  • Utiliser l’historique de vos consultations, c’est une recherche internet en moins.
  • Créer des favoris dans le navigateur : enregistrer l’URL d’un site dont on se sert régulièrement permet de le retrouver beaucoup plus rapidement qu’en faisant une nouvelle recherche internet !
  • Utiliser des mots-clés précis : au lieu d’écrire “souris” écrivez plutôt “souris sans fil d’ordinateur portable”
  • Fermer les onglets inutilisés : les pages ouvertes sont en permanence réactualisées et demande énormément d’énergie aux datacenters. Alors, une fois qu’on a terminé d’utiliser un onglet, on pense à le fermer.

(source : ademe)

Si Google a conquis 91.87% des internautes dans le monde, il n’est pourtant pas le plus écologique ni le plus éthique qui soit. Il existe des alternatives, faisons connaissance avec ces moteurs de recherche eco-friendly.


Les moteurs de recherche qui prennent soin de notre planète

  • En quoi consiste un moteur de recherche éco-responsable ?

Eco-responsable signifie faire preuve de responsabilité à l’égard de l’environnement, et c’est là que les moteurs de recherche éco-responsable interviennent ; ceux que nous allons voir sont parvenus à mettre en place différentes solutions : soutenir un projet social ou environnemental, planter des arbres, protéger les océans…

  • Comment c’est possible ?

Ceci est possible car un moteur de recherche reçoit de l’argent chaque fois que l’on clique sur une annonce sponsorisée (ces annonces sponsorisées sont identifiables puisqu’elles apparaissent dans les résultats de recherche comme des “annonce”. )

Les moteurs de recherche que nous allons voir utilisent donc une partie de ces revenus à des fins caritatives, pour financer un projet environnemental ou pour soutenir une cause.

L’eau est une ressource vitale qui peut paraître comme naturellement acquise, malheureusement elle ne l’est en réalité pas pour tout le monde.

Voici donc giveWater, un moteur de recherche caritatif qui reverse une partie de ses revenus à des partenaires caritatifs. Leurs partenaires effectuent ensuite des actions dans les différents endroits du monde qui en ont besoin afin d’améliorer les différents systèmes d’assainissement et installations d’eau.

Le fonctionnement est identique à celui de n’importe quel moteur de recherche, sauf qu’en utilisant celui-ci, l’on peut participer au projet de giveWater : palier au manque d’eau potable dans le monde.

Rendez vous sur leur site pour en apprendre un peu plus sur leur fonctionnement :

  ➡  giveWater.com

Faites une recherche et planter des arbres !

Ecosia est un moteur de recherche allemand qui reverse 80 % de ses revenus à des associations à but non lucratif qui œuvrent au programme de reforestation présent essentiellement dans les pays du sud : en Ouganda pour sauver les chimpanzés, en Indonésie pour reforester les forêts tropicals, au Burkina Faso pour redonner leur fertilité aux terres, mais aussi au Maroc, à Haïti, à Madagascar…

Grâce à ses 15 millions d’utilisateurs actifs, plus de 131 millions d’arbres ont déjà été plantés par leur équipe d’experts en reboisement, et ces chiffres sont en constante augmentation.

Vous l’aurez sans doute compris, c’est le moteur de recherche à adopter si l’on souhaite participer à la reforestation dans le monde simplement en naviguant sur internet.

Rendez-vous sur leur site pour découvrir toutes leurs actions :

Ecosia

Parlons d’Ekoru, ce moteur de recherche qui a pour mission de nettoyer nos océans.

Ce moteur de recherche utilise ses revenus pour aider à garder nos océans propres et verts.

Donc, chaque recherche que vous effectuez sur internet aide à éliminer le plastique de notre océan avec Big Blue Ocean Cleanup . Des ambassadeurs du monde entier nettoient les océans et les côtes, et des équipes de secours aident les animaux marins en détresse. Mais pas seulement, puisque les recherches aident aussi à replanter les herbiers marins et à lutter contre le changement climatique avec l’opération Posidonia.

Ce n’est pas tout, utiliser Ekoru réduira votre empreinte CO2 : il est alimenté par de l’hydroélectricité au fil de l’eau et hébergé dans un centre de données qui utilise un refroidissement par convection naturelle au lieu de la climatisation. Cela signifie que leurs serveurs ne génèrent aucune émission de CO2. En plus de cela, ils ont les pages de recherche les plus petites, ce qui génère également moins de CO2.

Envie d’en savoir plus ?   ➡ Ekoru

Envie d’être libre de choisir qui vous voulez soutenir ? Dans ce cas, opter pour Lilo puisqu’avec ce moteur de recherche vous avez la possibilité de décider où va l’argent que vous générez.

A chaque recherche internet vous serez crédité d’une goutte d’eau Lilo. Vous pourrez ensuite redistribuer vos gouttes d’eau au(x) projet(s) de votre choix.: la SPA, le mouvement colibri, Médecins du monde, WWF France,..

Avec plus de 676 365 utilisateurs par mois, c’est plus de 3.8 millions d’euros ont ainsi déjà été reversés et ce n’est qu’un début ! Il y a tellement de choix dans les projets que vous pouvez soutenir que si vous le souhaitez, vous en trouverez forcément un qui vous tient à cœur. Sans oublier que vous avez la possibilité d’installer Lilo sur votre téléphone portable!

Vous pouvez suivre ce lien pour visualiser tous les projets qu’il est possible de soutenir en utilisant le moteur de recherche Lilo et de le télécharger : 

Lilo

  • Tous les moteurs de recherche proposés ici sont totalement gratuits, il suffit de l’installer et de l’utiliser ensuite comme avec n’importe quel moteur de recherche (cette liste n’est pas exhaustive).

5.    A chaque application sa pollution

Il faut en avoir conscience, naviguer sur Pinterest ou Instagram pollue. Voici quelques pistes pour limiter l’impact de l’utilisation de ces applications lorsqu’il est elles se revèlent nécessaires pour ses utilisateurs.

  • Limiter le temps passé sur les réseaux sociaux

Evidemment, plus on passe de temps sur une appli et plus la pollution numérique augmente. Il existe des applications qui ont déjà mis en place des moyens de limiter ce temps :

  • Apple par exemple, à créé l’outil “limites d’app” qui permet de mettre une limitation de temps d’utilisation de n’importe quelle application, notamment les réseaux sociaux.. (disponible dans les réglages de tout iPhone ou iPad)
  • Google lui, a mis en place une application appelée bien-être numérique disponible sur Android et qui offre les mêmes possibilités.
  • Diminuer le poids des vidéos

Par exemple, sur Youtube ou Netflix nous pouvons diminuer la résolution de la vidéo sans impacter la qualité en passant la vidéo en 1080p à 720p.

  • Désactiver les notifications

Il existe notamment une application à installer si l’on souhaite visualiser la consommation électrique liée à l’usage du smartphone qui est téléchargeable :                                              ➡    Mobile Carbonalyser

Il est bon de savoir que Greenpeace incite les géants d’Internet comme Google, Facebook, Amazon, Apple, Netflix à limiter la pollution qu’ils produisent en utilisant des énergies renouvelables pour alimenter leurs centres de données. Depuis plusieurs années, certaines de ces grandes entreprises se sont d’ailleurs engagées à utiliser, à terme, 100% d’électricité verte.

 Rendez-vous sur le site Clickclean, mis en place par Greenpeace, pour connaître la consommation énergétique des grands sites et applications utilisés dans le monde entier. Notées de A pour les moins polluantes à F pour les plus polluantes.

La consommation électrique du web atteindrait en 2030 la consommation mondiale de 2008 tous secteurs confondus. Dans un futur proche, Internet deviendrait ainsi la première source mondiale de pollution. Il est possible dès aujourd’hui dr réduire l’impact carbone de notre pollution numérique en choisissant notre manière de surfer sur intenet.

Lisa Dutreuil

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