CHANGER NOTRE MANIERE DE SURFER

Pourquoi est- il important de changer notre façon de surfer sur le web ?

Depuis sa création, l’utilisation d’Internet ne cesse de s’accroître et s’impose désormais dans notre quotidien ; Que ce soit pour le travail, pour consulter ses factures, faire ses courses ou démarches administratives… aujourd’hui tout est réalisable sur internet. Mais ce que nous ne savons que trop peu, c’est que toutes ces actions engendrent une pollution numérique.

Internet, comment ça fonctionne ?

De façon très simplifiée, Internet est un ensemble de réseaux mondiaux interconnectés qui permet à des ordinateurs et à des serveurs de communiquer. Il faut savoir que toutes les données qui transitent sur le web arrivent chez votre fournisseur d’accès internet dans ce que l’on appelle des Data Center qui ont pour rôle de stocker les données reçues.

  1. Pourquoi internet pollue ?

Si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1500 TWH par an, derrière la Chine et les Etats-Unis. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans ! (fournisseur énergie)

Mais alors pourquoi ?

Premièrement à cause des Data Center : ce sont les principaux acteurs de cette pollution numérique.

  • Ces centres de données ont besoin d’électricité pour fonctionner et leur consommation moyenne en France est de  5,15 MWh/m2/an.
  • Pour la comparaison, un data center de 10 000 m2 consomme en moyenne autant qu’une ville de 50 000 habitants.
  • De plus ce matériel surchauffe, au point qu’il a besoin d’être refroidi par d’importants dispositifs de climatisation. Ainsi 30 à 40 % de la consommation totale des data centers ne sert qu’à refroidir les baies de serveurs.

Mais le fonctionnement des Data Center n’est pas la seule cause, chaque action effectuée sur internet a une répercussion directe sur la consommation d’énergie des data center.

  • L’envoi d’un e-mail sans pièce jointe : 4 grammes de CO2.

En 2020 , 306.4 milliards d’emails ont été envoyés chaque jour dans le monde (Statista)

  • L’envoi d’un e-mail avec une pièce jointe de 1 MB : 11 grammes de CO2.
  • Cela revient à générer la même quantité de gaz à effet de serre que celle causée par la production d’un sac en plastique… (source: Greenly)
  • Une requête sur le moteur Google : 7 grammes de CO2.
  • A raison de 80 000 requêtes chaque seconde, soit 6,9 milliards par jour.(source: Chiffres google)
  • Regarder un film en streaming : 2h de film sur Netflix correspond à 140 grammes de CO2 en moyenne.
  • Soit l’équivalent d’un peu plus d’un kilomètre parcouru en voiture. (source: bilan carbone Netflix)

Si aujourd’hui il est vraiment très difficile de se passer de l’utilisation d’internet, voici quelques petits gestes simples et les solutions que nous pouvons adopter au quotidien si nous souhaitons limiter notre pollution numérique.


2.   Comment réduire l’impact carbone de ses e-mails ?

Il est bon de savoir que stocker 1 seul mail dans un data center pendant 1 an émet 10g de CO2 et que même non ouverts, ces messages indésirables produisent 0,3 g de CO2 (source: l’indépendant). Alors que pouvons-nous faire ?

  • Mieux gérer ses emails

Au total, 80 % des e-mails ne sont jamais ouverts. Pensez par exemple à toutes les newsletters que vous recevez sans les lire, il est alors grand temps de se désabonner de ces encombrants ! Vous pouvez aussi faire le tri de vos anciens comptes mails dont vous avez oublié l’existence, mettre à la poubelle les conversations ou les adresses emails inutiles.

Vous n’avez pas le temps ou pas envie de faire le tri de tous vos mails ? Pas de soucis, il existe des applications à qui confier cette tâche comme par exemple (source: Codeur) :

  1. Cleanfox  : Il promet de nettoyer votre boîte mail des spams et de vous désabonner de newsletters inutiles en quelques clics. Cleanfox existe sous forme de site web ou d’application mobile et il est gratuit.
  1. Instaclean : C’est une application gratuite, qui organise vos mails, bloque et supprime vos spams, il vous désinscrit aussi des newsletters inutiles.
  • Alléger ses emails

Lors de l’ajout d’une pièce il est possible d’alléger votre email, pour ça vous avez 2 possibilités :

  • Vous pouvez réduire la taille de votre pièce jointe avant de l’ajouter en la compressant, vous pouvez par exemple vous rendre sur :
  1. Compressor il est gratuit, en ligne et intuitif, c’est une référence dans le domaine de la compression d’image.
  2. Smallpdf qui permet de compresser et fusionner vos documents gratuitement.
  • Envoyer votre pièce jointe via un lien hypertexte, ce qui sera moins énergivore qu’un document.

WeTransfer par exemple: c’est un logiciel très simple, il vous suffit d’importer les documents que vous souhaitez envoyer (photos, vidéos, fichiers PDF,..), rentrer l’adresse e-mail à qui vous souhaitez les envoyer et votre correspondant recevra à la suite de ça un lien qui le mènera au téléchargement de vos documents.

(source : ademe)


3.   Pourquoi mes recherches internet polluent-elles ?

Plus la recherche est longue et plus l’on parcourt de pages internet pour aboutir au résultat voulu, plus les émissions de CO2 causées par cette recherche seront importantes. Voici donc quelques astuces pour limiter la pollution numériques des recherches sur le web (source : ademe):

  • Taper directement l’adresse d’un site : le fait de taper directement l’adresse du site permet de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre.
  • Utiliser l’historique de vos consultations, c’est une recherche internet en moins.
  • Créer des favoris dans le navigateur : enregistrer l’URL d’un site dont on se sert régulièrement permet de le retrouver beaucoup plus rapidement qu’en faisant une nouvelle recherche internet !
  • Utiliser des mots-clés précis : au lieu d’écrire “souris” écrivez plutôt “souris sans fil d’ordinateur portable”
  • Fermer les onglets inutilisés : les pages ouvertes sont en permanence réactualisées et demande énormément d’énergie aux datacenters. Alors, une fois qu’on a terminé d’utiliser un onglet, on pense à le fermer.

(source : ademe)

Si Google a conquis 91.87% des internautes dans le monde, il n’est pourtant pas le plus écologique ni le plus éthique qui soit. Il existe des alternatives, faisons connaissance avec ces moteurs de recherche eco-friendly.


Les moteurs de recherche qui prennent soin de notre planète

  • En quoi consiste un moteur de recherche éco-responsable ?

Eco-responsable signifie faire preuve de responsabilité à l’égard de l’environnement, et c’est là que les moteurs de recherche éco-responsable interviennent ; ceux que nous allons voir sont parvenus à mettre en place différentes solutions : soutenir un projet social ou environnemental, planter des arbres, protéger les océans…

  • Comment c’est possible ?

Ceci est possible car un moteur de recherche reçoit de l’argent chaque fois que l’on clique sur une annonce sponsorisée (ces annonces sponsorisées sont identifiables puisqu’elles apparaissent dans les résultats de recherche comme des “annonce”. )

Les moteurs de recherche que nous allons voir utilisent donc une partie de ces revenus à des fins caritatives, pour financer un projet environnemental ou pour soutenir une cause.

L’eau est une ressource vitale qui peut paraître comme naturellement acquise, malheureusement elle ne l’est en réalité pas pour tout le monde.

Voici donc giveWater, un moteur de recherche caritatif qui reverse une partie de ses revenus à des partenaires caritatifs. Leurs partenaires effectuent ensuite des actions dans les différents endroits du monde qui en ont besoin afin d’améliorer les différents systèmes d’assainissement et installations d’eau.

Le fonctionnement est identique à celui de n’importe quel moteur de recherche, sauf qu’en utilisant celui-ci, l’on peut participer au projet de giveWater : palier au manque d’eau potable dans le monde.

Rendez vous sur leur site pour en apprendre un peu plus sur leur fonctionnement :

  ➡  giveWater.com

Faites une recherche et planter des arbres !

Ecosia est un moteur de recherche allemand qui reverse 80 % de ses revenus à des associations à but non lucratif qui œuvrent au programme de reforestation présent essentiellement dans les pays du sud : en Ouganda pour sauver les chimpanzés, en Indonésie pour reforester les forêts tropicals, au Burkina Faso pour redonner leur fertilité aux terres, mais aussi au Maroc, à Haïti, à Madagascar…

Grâce à ses 15 millions d’utilisateurs actifs, plus de 131 millions d’arbres ont déjà été plantés par leur équipe d’experts en reboisement, et ces chiffres sont en constante augmentation.

Vous l’aurez sans doute compris, c’est le moteur de recherche à adopter si l’on souhaite participer à la reforestation dans le monde simplement en naviguant sur internet.

Rendez-vous sur leur site pour découvrir toutes leurs actions :

Ecosia

Parlons d’Ekoru, ce moteur de recherche qui a pour mission de nettoyer nos océans.

Ce moteur de recherche utilise ses revenus pour aider à garder nos océans propres et verts.

Donc, chaque recherche que vous effectuez sur internet aide à éliminer le plastique de notre océan avec Big Blue Ocean Cleanup . Des ambassadeurs du monde entier nettoient les océans et les côtes, et des équipes de secours aident les animaux marins en détresse. Mais pas seulement, puisque les recherches aident aussi à replanter les herbiers marins et à lutter contre le changement climatique avec l’opération Posidonia.

Ce n’est pas tout, utiliser Ekoru réduira votre empreinte CO2 : il est alimenté par de l’hydroélectricité au fil de l’eau et hébergé dans un centre de données qui utilise un refroidissement par convection naturelle au lieu de la climatisation. Cela signifie que leurs serveurs ne génèrent aucune émission de CO2. En plus de cela, ils ont les pages de recherche les plus petites, ce qui génère également moins de CO2.

Envie d’en savoir plus ?   ➡ Ekoru

Envie d’être libre de choisir qui vous voulez soutenir ? Dans ce cas, opter pour Lilo puisqu’avec ce moteur de recherche vous avez la possibilité de décider où va l’argent que vous générez.

A chaque recherche internet vous serez crédité d’une goutte d’eau Lilo. Vous pourrez ensuite redistribuer vos gouttes d’eau au(x) projet(s) de votre choix.: la SPA, le mouvement colibri, Médecins du monde, WWF France,..

Avec plus de 676 365 utilisateurs par mois, c’est plus de 3.8 millions d’euros ont ainsi déjà été reversés et ce n’est qu’un début ! Il y a tellement de choix dans les projets que vous pouvez soutenir que si vous le souhaitez, vous en trouverez forcément un qui vous tient à cœur. Sans oublier que vous avez la possibilité d’installer Lilo sur votre téléphone portable!

Vous pouvez suivre ce lien pour visualiser tous les projets qu’il est possible de soutenir en utilisant le moteur de recherche Lilo et de le télécharger : 

Lilo

  • Tous les moteurs de recherche proposés ici sont totalement gratuits, il suffit de l’installer et de l’utiliser ensuite comme avec n’importe quel moteur de recherche (cette liste n’est pas exhaustive).

5.    A chaque application sa pollution

Il faut en avoir conscience, naviguer sur Pinterest ou Instagram pollue. Voici quelques pistes pour limiter l’impact de l’utilisation de ces applications lorsqu’il est elles se revèlent nécessaires pour ses utilisateurs.

  • Limiter le temps passé sur les réseaux sociaux

Evidemment, plus on passe de temps sur une appli et plus la pollution numérique augmente. Il existe des applications qui ont déjà mis en place des moyens de limiter ce temps :

  • Apple par exemple, à créé l’outil “limites d’app” qui permet de mettre une limitation de temps d’utilisation de n’importe quelle application, notamment les réseaux sociaux.. (disponible dans les réglages de tout iPhone ou iPad)
  • Google lui, a mis en place une application appelée bien-être numérique disponible sur Android et qui offre les mêmes possibilités.
  • Diminuer le poids des vidéos

Par exemple, sur Youtube ou Netflix nous pouvons diminuer la résolution de la vidéo sans impacter la qualité en passant la vidéo en 1080p à 720p.

  • Désactiver les notifications

Il existe notamment une application à installer si l’on souhaite visualiser la consommation électrique liée à l’usage du smartphone qui est téléchargeable :                                              ➡    Mobile Carbonalyser

Il est bon de savoir que Greenpeace incite les géants d’Internet comme Google, Facebook, Amazon, Apple, Netflix à limiter la pollution qu’ils produisent en utilisant des énergies renouvelables pour alimenter leurs centres de données. Depuis plusieurs années, certaines de ces grandes entreprises se sont d’ailleurs engagées à utiliser, à terme, 100% d’électricité verte.

 Rendez-vous sur le site Clickclean, mis en place par Greenpeace, pour connaître la consommation énergétique des grands sites et applications utilisés dans le monde entier. Notées de A pour les moins polluantes à F pour les plus polluantes.

La consommation électrique du web atteindrait en 2030 la consommation mondiale de 2008 tous secteurs confondus. Dans un futur proche, Internet deviendrait ainsi la première source mondiale de pollution. Il est possible dès aujourd’hui dr réduire l’impact carbone de notre pollution numérique en choisissant notre manière de surfer sur intenet.

Lisa Dutreuil

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Comment consommer ses fruits et légumes de manière responsable ?

On nous le répète depuis toujours, c’est quelque chose dont on est sûr : manger des fruits et légumes, c’est bon pour la santé ! Mais si le Programme National Nutrition Santé (PNNS) nous recommande de manger 5 fruits et légumes par jour, il est cependant important de les choisir de saison, et ce pas uniquement pour notre santé.

1. Pourquoi manger des fruits et légumes est-il bon pour la santé ?

Parce qu’ils ont une forte teneur en antioxydant:

En effet les antioxydant protègent notre organisme et permettent la prévention de nombreuses maladies, ils permettent de réduire le risque de maladies cardio-vasculaires, de diminuer les risques de cancers de plus de 30 %, de protéger nos yeux et notre vision, de lutter contre les puissant oxydants dû à la pollution de l’air que nous respirons et de retarder le vieillissement.

Parce qu’ils sont riche en vitamines:

La Vitamine A, la Vitamine C, la Vitamine B2, la Vitamine B6, la VitamineK, etc.. Et bien d’autres que l’on peut retrouver en fonction des fruits et légumes que l’on choisit.

Parce qu’ils ont une forte teneur en minéraux :

potassium, fer, magnésium, calcium, cuivre,…Tous les minéraux ont des rôles élémentaires dans l’organisme : activité cardiaque, entretien des cheveux ou de la peau ou encore régulateur de la circulation sanguine. Le rôle varie selon le sel minéral, dans tous les cas ils sont indispensables à l’organisme.

Tous ces bienfaits sont possibles uniquement si l’on choisit des fruits et légumes de saison. Pourquoi ?

2. Pourquoi choisir les fruits et légumes de saison ?

Dans un premier temps, il faut savoir que la nature est bien faite et qu’elle sait prendre soin de nous !

En hiver, lorsque le manque de soleil et le froid se font ressentir, notre corps réclame plus de nutriments et de vitamines C. C’est la saison des légumes riches en minéraux (poireaux, choux, épinards) et des agrumes pleins de vitamine C (mandarines, pamplemousses, clémentines).

En été, quand la chaleur pointe le bout de son nez, notre organisme dépense moins de calories et réclame beaucoup plus d’eau. Et ça tombe bien, tous les fruits et légumes de la saison en sont gorgés : melons, tomates, courgettes, pastèques,..

En plus de répondre à nos besoin nutritionnel au bon moment, les fruits et légumes de saison sont bien meilleurs en goût, et il y a plusieurs raison à cela :

Tout d’abord, les fruits et légumes qui arrivent à maturité au soleil développent des saveurs que ceux mûrissant pendant le transport ne peuvent avoir. Donc, plus ils viennent d’un pays lointain, plus ils sont cueillis tôt et moins ils auront de goût.. c’est l’une des raisons pour lesquelles les tomates en hiver ont le goût de l’eau.

Mais le soleil n’est pas le seul facteur, c’est aussi parce qu’ils sont moins traités : hors saison, un fruit ou un légume viendra probablement d’une récolte sous serre, où il a probablement été aspergé de pesticides pour l’aider à pousser et pour compenser le manque de soleil et de nutriments dans le sol.

❖ Pour consommer de saison nul besoin de connaître par cœur la saison du fenouil ou de la betterave, il existe des calendriers de saison à télécharger gratuitement qui permettent de vous guider dans votre consommation de fruits et légumes comme par exemple sur oriGIn .

En plus de prendre soin de votre santé, en consommant de saison vous prenez aussi soin de la planète.

3. Pourquoi consommer hors saison a-t-il un impact sur la planète ?

Pour comprendre comment notre consommation des fruits et légumes peut impacter notre environnement, il faut revenir sur un point abordé précédemment: l’utilisation des pesticides pour les cultures sous serre et hors saison.

Les pesticides, c’est quoi ?

Également appelés « produits phytosanitaires », les pesticides servent à protéger les cultures agricoles contre différentes menaces, afin de limiter les risques de perte de récoltes et donc d’améliorer le rendement.

Ici nous allons évoquer uniquement les pesticides qui se retrouvent dans nos assiettes, donc uniquement ceux qui sont utilisés par les agriculteurs. On peut trouver :

Des herbicides:

Utilisés pour désherber les cultures, afin de lutter contre les mauvaises herbes qui viennent concurrencer les légumes et les céréales (c’est le type de pesticide le plus utilisé, avec en moyenne 1,2 à 2,9 doses par hectare) ;

Des insecticides:

Utilisés pour repousser les insectes et parasites qui s’attaquent aux cultures, comme les mouches qui pondent dans les fruits (entre 0 et 2 doses par hectare) ;

Des fongicides:

Utilisés pour lutter contre les champignons, qui provoquent des maladies sur les plantes (entre 0 et 1,7 dose par hectare).

Mais comment les pesticides peuvent ils impacter notre environnement ?

Pour pouvoir épandre les pesticides sur l’entièreté des parcelles cultivées, les agriculteurs doivent pulvériser ou épandre globalement sur les parcelles cultivées, la destination ne peut donc être contrôlée : plus de 98 % des insecticides pulvérisés sur les cultures et 95 % des herbicides atteignent une destination toute autre..

En outre, les eaux de ruissellement peuvent transporter les pesticides vers les milieux aquatiques, tandis que le vent peut les transporter vers d’autres parcelles, vers des pâturages, des établissements humains et des zones non aménagées, affectant potentiellement d’autres espèces..

source : apieee.org

4. Quels sont les effets des pesticides ?

Il y a de nombreux effets, tant sur l’environnement que sur notre santé. a) Les effets sur l’environnement

Les effets sur l’air:

Les pesticides sont très volatiles et peuvent être soufflés par les vents vers les régions voisines, ce qui présente une menace pour la faune et la flore sauvage. Lorsqu’ils sont pulvérisés sur les champs et utilisés pour la fumigation des sols, ils peuvent dégager des substances chimiques appelées “composés organiques volatils”, qui peuvent réagir avec d’autres produits chimiques et former un polluant appelé ozone troposphérique ( un gaz à effet de serre et un polluant majeur ).

Les effets sur l’eau :

Selon une étude menée par l’US Geological Survey (Institut d’études géologiques des Etats Unis) on sait dorénavant que les pesticides polluent tous les cours d’eau et plus de 90 % des puits, des résidus de pesticides ont également été trouvés dansla pluie et dans les eaux souterraines.

Les effets sur les plantes :

La fixation de l’azote, qui est nécessaire à la croissance des végétaux supérieurs, est entravée par les pesticides présents dans le sol mais il y a d’autre conséquences visible dont le développement médiocre du chevelu racinaire (principal site d’absorption d’eau et de sels minéraux) et le jaunissement des jeunes pousses. On estime que les plantes présentes dans les champs ont diminué de plus de 20%et que plus de 15% du patrimoine végétal national est en danger.

Les effets sur les animaux:

De nombreux types d’animaux sont affectés par les pesticides, ils peuvent être empoisonnés par les résidus qui restent dans les aliments ; Les abeilles sont les principales victimes, mais les oiseaux également peuvent être affectés quand ils consomment des insectes et des vers qui ont eux-mêmes ingéré des pesticides. Les poissons et autres organismes aquatiques qui peuvent être affectés par l’eau contaminée, les animaux sauvages lorsqu’ils pénètrent dans des champs traités ou dans des zones proches juste après la pulvérisation peuvent également être concernés.

source:eau-du-robinet

b) Les effets sur l’Homme

Les pesticides peuvent pénétrer dans l’organisme par inhalation (d’aérosols, de poussières ou de vapeurs), par voie orale (en consommant des aliments ou de l’ eau), et par contact direct avec la peau.

Le cancer :

Une augmentation du risque existe chez les agriculteurs, les ouvriers d’usines de production de pesticides et les populations rurales du cancer de la prostate (entre 12 et 28% selon les populations) et du cancer hématopoïétique.

Une augmentation de maladies neurodégénératives:

Comme la maladie de Parkinson qui a été observée chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides. Un lien a pu être mis en évidence notamment lors d’une exposition aux insecticides et herbicides

De grave effet sur la grossesse :

➔ Lors d’une exposition professionnelle maternelle aux pesticides : Une augmentation significative du risque de morts fœtales (fausses-couches) ainsi qu’une augmentation du risque de malformations congénitales .

➔ Lors d’une exposition résidentielle aux pesticides : Chez les enfants des femmes vivant au voisinage d’une zone agricole une nette augmentation du risque de malformations congénitales, une diminution du poids de naissance, des atteintes neurodéveloppementales et une augmentation significative du risque de leucémie sont également rapportées.

Alors comment éviter les pesticides ?

Choisir ses fruits et légumes de saison est un premier point pour lutter contre l’utilisation d’engrais chimiques sur nos terres agricoles car même s’ils peuvent être cultivés en France, les fruits et légumes hors saison nécessitent des conditions particulières (cultures industrielles avec des pesticides, des antigels, sous serres, etc.).

En consommant local ( ou en s’assurant de la proximité de la provenance des produits ) en effet le recours aux filières courtes permettent de rentrer en contact avec les producteurs et parfois même de pouvoir se rendre sur les exploitations. Ceci permet de pouvoir échanger avec les producteurs et d’en savoir plus sur leurs pratiques de production et d’avoir de la visibilités sur les modes de production.

En consommant des produits issus des filières biologiques ou raisonnées, en effet ces filières (soient elles labelisées ou non) utilisent moins de produits chimiques et recourent à des modes de traitement et/ou prévention plus naturelles.

Il est cependant important de garder toujours un esprit critique lors de nos choix d’achat : en effet, le marché des filières dites « responsables » (bio, local, raisonné, commerce équitable…) a connu un développement notable lors des dix dernières années et les grandes surfaces sont entrées également en jeux en proposant de nombreux produits issus de ces filières et en faisant un argument marketing considérable. Si cela a l’avantage de permettre à plus de consommateurs d’y accéder, de l’autre la logique de marché basée sur la vente de grands volumes de produits à moindre coût vient créer des effets pervers et des problèmes de fond autours des valeurs. De plus, le nombre de labels se multipliant, le consommateur a souvent du mal à s’y retrouver et se fini parfois avec des produits qui ont des standard qualitatifs et éthiques bien au dessous de ses espérances et de ce qu’il croit acheter.

Il est également important de noter que l’utilisation des pesticides varie en fonction des pays d’origine.

Classement des plus gros consommateurs de pesticides au monde : (en kilogramme de pesticide par hectare, soit 1000m2)

1. Le Costa Rica avec ses 22 kg/hectare

2. L’Israël avec ses 15.4 kg/hectare

3. La Colombie avec ses 13.2 kg/hectare

4. La chine avec ses 13 kg/hectare

5. La Corée du Sud avec ses 12 kg/hectare

Les pesticides ne sont pas le seul facteur polluant d’une consommation hors saison. Lorsque l’on choisit un produit importé, il est très probable qu’il ait été transporté soit par avion, soit par bateau puis par camion dans des conditions permettant leur conservation.

5. Les dégâts de l’empreinte carbone

L’empreinte carbone qu’est-ce-que c’est ?

C’est une mesure des émissions de gaz à effet de serre, c’est un terme utilisé pour parler de la quantité de carbone (généralement en tonnes) émise par une activité, une personne, un groupe ou une organisation, par sa consommation en énergie et en matières premières. L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) estime qu’un quart des émissions de carbone est due à l’alimentation.

Répartition de l’impacte carbone en fonction du mode de transport

Certains fruits nécessitent des climats différents que ceux que nous avons en France, il nous est alors obligé d’importer ces fruits pour pouvoir les déguster (par exemple la banane ou l’ananas). C’est pourquoi 98 % de nos fruits et légumes arrivent par voie maritime, et pour les plus fragiles comme les asperges, les haricots verts ou les mangues doivent être acheminés par avion.

Parlons chiffres : (Chiffres donnés en moyenne)

● Un bateau émet 12g de CO2 par kilomètre pour chaque tonne de marchandise transportée;

● Un avion émet 285g de CO2 par kilomètre pour 1 passager; (1 passager équivaut 100kg de marchandise)

● Un camion émet 76g de CO2 par kilomètre pour chaque tonne de marchandise transportée;

● Une voiture émet 118,5g de CO2 par kilomètre.

Plaçons ces chiffres dans un exemple concret :

Pour déguster une banane en France qui viendrait de Guadeloupe par voie maritime, le trajet serait de 7119.05 km.

➔ Donc : 7119.05 km x 12 g = 85,42 kilogrammes de CO2 , ceci uniquement pour 1 tonne de marchandise.

Pour déguster une mangue en France qui viendrait elle aussi de Guadeloupe mais cette fois-ci par voie aérienne, le trajet serait de 6.686 km.

➔ Donc : 6.686 km x 285 g = 1905,51 kilogrammes de CO2 , ceci uniquement pour 100 kilogrammes de marchandise.

Il faut rajouter à cela le CO2 émis par le transport en camion puisqu’une fois arrivé à l’aéroport ou au port, il faut l’emmener chez le marchand et le CO2 émis par notre véhicule une fois qu’on l’a acheté.

De plus, le trajet en lui-même n’est pas la seule cause des émissions de carbone liée au transport, il faut aussi prendre en compte les mesures mises en place pour permettre la conservation des produits tels que la réfrigération et la climatisation.

Alors comment réduire l’impact carbone de mon alimentation ?

Privilégier des circuits courts ( achat à la ferme, marches locaux, groupes solidaires d’achats, ruches qui dit oui, locavor…) en regardant la provenance et la saisonnalité des ses produits.

Se rendre dans les magasins bio puisqu’ils assurent la fraîcheur et la proximité de l’origine du produit. Mais aussi dans les coopératives bio (Biocoop) qui proposent des produits bio, locaux et de saison, issus du commerce équitable.

➔ Vous ne savez pas où trouver un magasin bio/une biocoop ? Pas de soucis, il existent plusieurs moyens sur le net de trouver les points de distributions près de chez vous comme par exemple Annuaire Vert , une carte interactive qui regroupe tous les points de ventes bio en France.

Adopter les paniers solidaires, c’est d’abord un contrat qui lie un particulier et un agriculteur maraîcher de proximité pour une période donnée (six mois ou un an). Le maraîcher s’engage à livrer chaque semaine des légumes et parfois des fruits de saison, en veillant à la variété et à la qualité des produits distribués.

Deux sites pour trouver vos paniers, mais il en existe d’autres n’hésitez pas à faire vos recherches sur internet :

Les paniers bio solidaires : on choisit son point relais, on renseigne ses coordonnées, on choisit son mode de paiement et on récupère son panier.

Réseau Cocagne : ce sont principalement des fermes en maraîchage diversifié, qui produisent des légumes certifiés Agriculture Biologique qui sont vendus en circuit-court sous forme de paniers hebdomadaires.

Cueillir soi-même ses fruits et légumes, puisque de plus en plus de producteurs proposent aux particuliers une cueillette à la ferme, pourquoi ne pas aller chercher ses produits directement sur place ?

Chapeau de paille est un bon moyen de trouver les producteurs près de chez vous qui vous proposent de venir ramasser vos fruits et légumes, mais si vous ne trouvez pas votre bonheur, en tapant « Cueillette à la ferme dans le *votre département*” sur internet vous trouverez facilement !

Il existent de nombreuses solutions pour consommer ses fruits et légumes de manière responsable. Que votre motivation soit de lutter contre les pesticides, de manger plus équilibré ou de réduire votre impact carbone, surtout gardez à l’esprit que chaque geste compte.

Source:

https://www.mangerbouger.fr/
https://www.nutrimea.com/fr/
https://www.greenpeace.fr/
https://www.generations-futures.fr/
https://presse.inserm.fr/
https://www.futura-sciences.com/planete/
https://www.sciencepresse.qc.ca/

Statista

Lisa Dutreuil

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Comment consommer de la viande de manière responsable ?

Pour comprendre en quoi consommer et surconsommer de la viande sont deux points bien distincts , il faut dans un premier temps savoir quel est l’impact de la viande sur les Hommes, l’impact sur les animaux et sur notre environnement.

  1. Les dangers d’une surconsommation de viande pour notre santé

La viande nous apporte des nutriments indispensables comme :

  • La vitamine B12: Elle contribue au bon fonctionnement du système nerveux, du système immunitaire , intervient dans le métabolisme énergétique et aide à la formation de globules rouges.
  • Le fer : Il est essentiel à la production de l’adénosine triphosphate (ATP), source première de l’énergie corporelle, et participe àlarégulation de la croissance des cellules et de leur différenciation. Attention cependant à l’excès de fer dans notre organisme car il a un effet oxydant , augmente le risque de certains cancers mais aussi de diabète.
  • Les protéines: Elles participent au renouvellement des cellules de l’organisme, nous apportent de l’énergie et des anticorps. Elles sont donc indispensables pour la réparation musculaire, lors de la création de notre organisme, pour assurer le bon fonctionnement de notre organisme et guérir/prévenir d’un certain nombre de maladies. En revanche, un excès de protéines peut causer des problèmes rénaux et augmenter le risque de cancer colorectal, cancer du sein et de la prostate. Cela peut aussi entraîner des maladies cardiaques en raison de l’apport élevé en graisse saturés dans notre organique qui entraîne du cholestérol.

Alors comment manger de la viande sans pour autant nuire à sa santé ?

MGC-prévention préconise une portion de viande ( entre 100g et 120 g) par jour, ou encore 4 à 7 fois par semaine. On pourrait déterminer notre consommation de viande de cette façon :

  • De la viande rouge (boeuf, veau, agneau): 1 à 2 fois par semaine;
  • De la viande blanche (porc, volaille, lapin): 1 à 3 fois par semaine;
  • De la charcuterie, du gibier, des abats: 1 à 2 fois par semaine et pas plus de 50g par jour.
  1. Les souffrances de l’élevage intensif

On appelle « élevage intensif” une forme d’élevage industrialisé qui vise à augmenter fortement le rendement de cette activité, notamment en augmentant la densité d’animaux sur l’exploitation ou en s’affranchissant plus ou moins fortement du milieu environnant.

Et les conditions de vie des animaux dans cette histoire ?

  • 83 % des 826 millions de poulets de chair sont élevés sans accès à l’extérieur
  • 97 % des 52 millions de dindes sont élevées enfermées sans accès à l’extérieur
  • 47 % des 42 millions de poules pondeuses sont élevées en batterie de cages
  • 99 % des 30 millions de lapins sont élevés en batterie de cages
  • 95 % des 25 millions de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments
  • 60 % des 1,1 million de caprins sont en élevage intensif sans accès aux pâturage

Si on met de côté les conditions de vie que l’on impose aux animaux, il y a encore bien des aspects de l’élevage intensif que l’on peut aborder :

  • Une production poussée à bout :

En conséquence de la sélection génétique, une poule pondeuse pond près de 300 œufs par an, contre une quinzaine d’œufs pour une poule qui vit à l’état sauvage. Les poules ne sont pas les seules dans ce cas : les truies et les vaches laitières sont poussées à produire toujours, avoir toujours plus de muscles ou produire de plus grande quantité de lait aux détriments de leurs autres organes.

  • Une mutilation dite nécessaire :

Dégriffage des pattes des poules et des canards, coupe des queues, rognage des dents des cochons, écornage des veaux, castration des cochons, des veaux, des chapons.. ect afin de faciliter la cohabitation et les habituer le plus tôt possible au mode de vie ( surpopulation, isolement..)

  • Mortalité prématurée :

Que se soit dû aux mauvaises conditions de vie en élevage, ou dû au stress qu’ils subissent lors de leur transport sur de long trajet, ils sont beaucoup trop nombreux à mourir avant d’avoir atteint l’âge où ils sont normalement abattus.

  • Abattage en chaîne :

Même si beaucoup d’associations se sont déjà attaquées aux abattoirs où la maltraitance des animaux a été prouvée, il existe encore beaucoup de défaillances. Violence, souffrance, mauvais fonctionnement du matériel ou mauvaise qualité de formation des agents qui procèdent à la mise à mort et mauvaises pratiques sont toujours existantes.

Mais alors, comment choisir une viande issue d’un élevage qui respecte les animaux ?

  • Pour des achats en grandes surfaces, il existent des labels vers qui nous pouvons nous tourner car ils permettent une meilleure prise en compte du bien-être de ces animaux, comme:
  • Agriculture Biologique
  • Porcs biologique
  • Label Rouge (suivies des mentions “élevés en plein air” ou “en liberté”)

L’on peut aussi se référer au mentions suivantes :

  • élevé en liberté”
  • en plein air”
  • fermier”
  • biologique”
  • nourris à l’herbe”
  • porc sur paille”
  • Il est aussi important de vérifier les ingrédients des plats cuisinés, (sandwiches, plats prêt, surgelés ..) etc .
  • Lors des achats en boucherie, certains ne sauront pas vous répondre quand à l’origine de la viande et les conditions de vie de l’animal, il sera plus simple d’obtenir des réponses là où la filière sera plus courte (par exemple dans les villages).
  • Il est aussi possible d’acheter sa viande directement aux petits producteurs, même si parfois ils ne sont pas labellisés ils seront en mesure d’apporter les réponses et il sera aussi parfois possible de visiter leurs exploitations.
  1. Quelles conséquences l’élevage a-t-il sur notre environnement ?
  • Accentuation des émissions de gaz à effet de serre

Le gaz à effet de serre, pourquoi est-il mauvais ?

Hormis le réchauffement planétaire, les augmentations de différents gaz à effet de serre ont d’autres effets tels que:

  • L’acidification des océans : Plus l’océan devient acide, moins le plancton se développe et moins il produit d’oxygène nécessaire à l’équilibre océanique et atmosphérique. À terme, si les populations de plancton s’effondrent, cela pourrait avoir des conséquences sur la quantité d’oxygène de l’air que nous respirons.
  • La brume de pollution : La concentration naturelle de l’ozone a doublé en raison de l’augmentation du méthane et du nitrogène dérivé des activités humaines. Or à long-terme, l’exposition à l’ozone réduit la durée de vie. Chaque année, entre 362,000 et 700,000 morts prématurées à travers le monde sont attribuables à l’inhalation de l’ozone.
  • Les changements de croissance et de nutrition des plantes: Les plantes ont besoin de dioxyde carbone pour grandir mais lorsque l’atmosphère en est saturée, leur croissance se trouve modifiée : différentes expériences conduites sous très fortes concentrations de dioxyde carbone ont démontrés que la concentration de protéine dans le blé, le riz, l’orge et la pomme de terre a diminué de 5% à 14%.

Mais alors comment l’élevage peut-il avoir un impact ?

La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a publié un rapport révélant que le secteur de l’élevage a produit de 7,1 à 8,1 milliards de tonnes d’équivalent CO2 ; soit environ 1/7 de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre émises par l’ensemble des activités humaines.

Source : GIEC

Comment sont réparties les émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage ?

  • 45 % sont attribuables à la production et au transport des aliments
  • 39 % proviennent de la fermentation gastrique des ruminants.
  • 10 % résultent du stockage et de l’utilisation du lisier.
  • 6 % sont causés par le transport, l’abattage des animaux et le stockage des produits animaux.

Malheureusement le secteur de la viande tend à produire toujours plus pour répondre à une demande mondiale toujours plus importante. Un rapport de 2011 prévoit que, entre 2005 et 2050, la demande de viande augmentera de 73 %.

Et l’accentuation des émissions de gaz à effet de serre n’est pas la seule conséquence de l’élevage sur notre environnement..

  • Elevage et déforestation

Environ 70 % de l’espace agricole du monde est utilisé pour le pâturage ou la production d’aliments destinés aux animaux d’élevage, et la mobilisation de cet espace se fait en grande partie par la conversion des forêts.

En Amazonie, des pans entiers de forêt sont rasés pour installer des élevages bovins.

La culture de soja (OGM) pour l’alimentation animale est également un facteur de déforestation dans ces régions. De plus, à l’échelle mondiale, la destruction des forêts tropicales représente 20% des émissions de gaz à effet de serre.

En résumé

Si chacun réduisait sa consommation de viande, il serait possible de limiter la surexploitation des animaux et des lutter contre les élevages en batterie. Ceci aurait également, un impact positif sur les risques pour la santé ainsi que les émissions de gaz à effet de serre.

Chacun peut donc agir pour changer les choses en changeant sa façon de manger!

  • Pour limiter la consommation de viande il est possible de remplacer l’apport de protéines par des légumineuses (pois chiches, fèves, haricots rouges, azuki, mungo, lentilles..)
  • Pour lutter contre les élevages intensifs afin de protéger notre planète, on peut choisir en fonction des labels existants.
  • Pour tenir compte des conditions de vie des animaux il est possible de passer par des filières courtes (Amap, marchés, ruche qui dit oui, locavor…) ou de se rendre directement chez le producteur, ou encore en se renseignant sur l’origine de la viande auprès du boucher.

Sources : https://www.viande.info; https://www.greenpeace.fr

Lisa Dutreuil

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La Fast Fashion

Les questions autour de la Fast Fashion

Phénomène apparu dans les années 90, le terme anglo-saxon Fast Fashion désigne le renouvellement très rapide des collections d’articles de mode vestimentaire. Son objectif est de produire massivement des vêtements en un temps record. Aujourd’hui, une robe dessinée à Paris le premier du mois, peut être fabriquée à la chaîne en Asie du Sud-Est pour une commercialisation dans le monde entier un mois plus tard. La Fast Fashion soulève bien des questions, à la fois éthiques et écologiques. En voici les clefs.</strong>

La Fast Fashion : de quoi parle-t-on ?

Au cours de la dernière décennie, de nombreuses marques sont passées annuellement de deux collections à six, voire même davantage. Le but avoué de cette mini révolution est d’offrir, perpétuellement et à budget réduit, la pointe de la mode aux consommateurs. Pour ce faire, les géants du prêt-à-porter sont en recherche quasi obsessionnelle de la vogue de l’instant t. Ces investigations passent à la fois par les défilées de mode dont les modèles sont de plus en plus faciles à copier.

La Fast Fashion ne concerne pas les marques de luxe mais certaines collaborent étroitement avec les enseignes populaires. Les stylistes adoptent aujourd’hui des modes de création pour répondre aux nouvelles tendances, c’est-à-dire fabriquer vite (quick-response) et en masse (souplesse dans le processus de fabrication). Un modèle facile à coudre est aussi un modèle moins cher. Les tissus utilisés ne sont pas très raffinés (type jersey) et sont manufacturés dans des pays à faible main-d’œuvre et forte productivité. En quelques semaines, des tenues parfois inspirées d’anciennes collections mais au tissu changé inondent les magasins de la planète. Et il doit y avoir le choix, chaque article est décliné en un maximum de tailles et de coloris.

La fin des fins est la vente à bas prix de vêtements destinés à être portés pour un temps très court. L’accessibilité du coût doit entraîner une incitation puissante à renouveler plusieurs fois par an sa garde-robe. Et ce, sans attendre les périodes de soldes. Les séries sont donc relativement passagères et les stocks minimum pour encourager des permutations infinies. En définitive, les références proposées sont déterminées pour générer de la lassitude chez les clients.

La Fast Fashion : pourquoi y-a-t-il des controverses ?

Et la créativité dans tout ça ? Impossible de se faire accuser de plagiat en changeant une longueur de manche ou l’emplacement d’un bouton. Les défilés haute couture et la Fashion Week ressemblent désormais à des réservoirs pour créations éphémères. Croiser dans la rue une personne avec le même tee-shirt que soi n’est pas chose rare de nos jours. C’est un des risques de cette manifestation : l’uniformisation et le caractère impersonnel de l’effet de mode.

Chez les adolescents instagrameurs, « be in » est un facteur important d’inclusion sociale. Ne pas suivre le mouvement peut se révéler désastreux pour des individus en construction. C’est-à-dire, ne plus se voir défini par sa personnalité mais par ses possessions. De plus, la propension à l’e-shop s’amplifie, notamment pour les jeunes gens. On y trouve aisément tailles, coupes et couleurs pour commander des « fringues » qu’on ne mettra probablement qu’une fois, voire jamais.

Autre polémique, ces tissus non qualitatifs (en plastique bien souvent) se déforment au bout de quelques lavages. L’obsolescence est programmée, les placards s’encombrent, les déchèteries fleurissent. Quid des substances chimiques utilisées pour fixer rapidement les couleurs ? On ne connaît pas encore les conséquences sur notre santé à long terme. Les ouvriers du tiers-monde qui manipulent ces produits sont peu conscients des risques et peu protégés. Des pays comme le Bangladesh où 50 % des enfants de 14 ans travaillent sont dépendants de l’industrie textile pour leur PIB (rapport de l’ODI de décembre 2016).

La Fast Fashion : quels impacts pour l’environnement ?

D’après le documentaire Vêtements, n’en jetez plus! d’Elsa Haharfi, l’industrie textile est la deuxième plus polluante, juste après celle du pétrole. Imaginons qu’il faut 5 200 litres d’eau pour récolter… 1 kg de coton. La production de ce dernier nécessite, qui plus est, l’emploi d’une quantité non négligeable de pesticides. Blanchie au chlore et teintée avec des métaux lourds, la fibre de coton est source de contamination chimique pour le milieu et les Hommes. De même, 1,5 kg de pétrole est nécessaire pour produire 1 kg de polyester. Lors des passages en machine, les microparticules de plastique se détachent. Ne pouvant être filtrées, elles sont rejetées dans les océans du globe et viennent alimenter les continents de plastique.

D’autre part, les flux logistiques sont tendus à l’extrême. Pour transporter à toute vitesse des tonnes de pièces aux quatre coins de la terre, ce sont des milliers de tonnes de kérosène qui servent comme combustible pour les avions. On peut aussi mentionner que l’industrie de la mode participe à la déforestation liée à la production d’emballages carton.

A défaut de pouvoir recycler leur production, les grandes marques de prêt-à-porter génèrent des millions de tonnes de déchets textiles chaque année. Certaines, qui renouvellent leurs collections jusqu’à deux fois par semaine, contribuent encore plus largement à ce phénomène. L’objectif, insinuer qu’un habit acheté la saison dernière est forcément démodé, et il y a plus d’un an, complètement has-been.

Alors quel devenir pour les vêtements en fin de vie ? Une étude de l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) montre qu’un Américain jette en moyenne chaque année 36 kilos de vêtements et qu’environ les 4/5e finissent en décharge ou en incinérateur. Point de compost pour le textile. Or, la dégradation progressive des fibres naturelles (soie, lin, coton) produit du méthane, un gaz à effet de serre bien connu. La pollution atmosphérique dégagée serait équivalente à 7,3 millions de véhicules !

Enfin, lorsqu’ils sont brûlés, les textiles libèrent un certain nombre de toxines dans l’air ambiant. La biodégradation des fibres synthétiques issues du pétrole (acrylique, nylon, polyester) est nocive pour le milieu et prend des centaines d’années. Il en est de même pour les fibres naturelles qui sont « soumises à de nombreux processus artificiels avant de devenir des vêtements. Elle sont décolorées, teintes, imprimées et décapées dans des bains chimiques », d’après Jason Kibbey, dirigeant de la Sustainable Apparel Coalition. Des produits chimiques peuvent ainsi se retrouver dans les nappes phréatiques (cas des décharges mal étanchéifiées).

La Fast Fashion : comment en sortir ?

Les vêtements récupérés par les grandes collections pour être recyclés ne représentent qu’entre 0,1 et 0,3 % des déchets de la catégorie (enquête de Courrier International d’octobre 2016). Quelques marques essaient de tirer leur épingle du jeu en créant des modèles en coton bio. Les prix, par contre, ne peuvent pas rester aussi compétitifs. En France, les initiatives se sont multipliées ces dernières années. Dorénavant, un bon tiers du linge mis au rebut est collecté par la filière de valorisation : la majorité (62 %) est revendue ou donnée en friperie, le reste est effiloché pour créer des tissus de moindre qualité ou des chiffons.

Des solutions faciles peuvent être mises en place individuellement : réemployer l’existant, troquer avec le voisin, chiner dans les étales, recycler grâce aux conteneurs à vêtement. Quelques marques misent à présent sur le développement durable, l’économie circulaire et freinent la surproduction. En France, le projet de loi anti-gaspillage est à l’étude pour interdire la destruction des invendus neufs. La sensibilité écologique et la production durable s’accroissent dans le monde. Le modèle de la Fast Fashion ne semble pas tenable dans le temps. La prise de conscience des limites du modèle consumériste est lente mais globale. il ne s’agit pas là de culpabiliser les consommateurs, mais de les informer. La demande fera l’offre.

EquiTerre France s’engage dans la lutte à la fast fashion

Depuis ses origines EquiTerre France a accordé une place importante à la sensibilisation du grand public à la sphère de l’habillement. Tout d’abord, lors de sa création EquiTerre France commercialisait en France des créations textiles (sacs et vêtements principalement) issus du commerce équitable réalisés par des coopératives implantées au Burkina Faso, Inde et Népal. Ensuite, des défilés de mode éthiques ont été organisés pendant plusieurs années par les antennes de Paris et de Bordeaux. Encore, des événements comme le Equitroc Party ont été mis en place de manière régulière depuis 2014 afin de sensibiliser le grand public à l’impact environnemental et humain qui se cache derrière la fast fashion et de proposer des alternatives concrètes.

Enfin, EquiTerre participe au collectif clermontois de la fashion revolution.

Jérémy Jean

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ILS PARLENT DE NOUS : Article la Montagne de Beaumont 29/01/2019

Un grand merci pour ce bel article réalisé pour notre premier atelier DIY de l’année!

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Ateliers DIY à la bibliothèque de Beaumont!

L’année 2019 démarre en beauté pour EquiTerre France. Encore un fois Clermont Auvergne Métropole fait confiance à notre association et a décidé de soutenir un cycle d’atelier DIY auprès de la bibliothèque Réné-Guy-Cadou située à Beaumont. Le premier atelier a eu lieu le samedi 26 janvier a été un véritable succès : une quinzaine de participants provenant de tout horizons sont venu apprendre à réaliser leur lessive écologique dans la bonne humeur et la convivialité. De nombreux échanges de qualité ont permis de partager les expériences des uns et des autres et échanger sur la consommation responsable et les solutions facilement applicables au quotidien. Initiés et novices sont partis avec un échantillon de leur création, des sourires et des liens qui devraient continuer de se serrer lors des prochains ateliers. Un grand merci également à toute l’équipe de la bibliothèque qui avec son accueil chaleureux, sa disponibilité et son professionnalisme a permis que l’atelier se déroule dans les meilleures conditions et dans la bonne humeur. Rdv samedi 2 février et samedi 16 mars pour les prochains ateliers DIY dans les locaux de la bibliothèque! L’année 2019 démarre en beauté pour EquiTerre France. Encore un fois Clermont Auvergne Métropole fait confiance à notre association et a décidé de soutenir un cycle d’atelier DIY auprès de la bibliothèque Réné-Guy-Cadou située à Beaumont. Le premier atelier a eu lieu le samedi 26 janvier a été un véritable succès : une quinzaine de participants provenant de tout horizons sont venu apprendre à réaliser leur lessive écologique dans la bonne humeur et la convivialité. De nombreux échanges de qualité ont permis de partager les expériences des uns et des autres et échanger sur la consommation responsable et les solutions facilement applicables au quotidien. Initiés et novices sont partis avec un échantillon de leur création, des sourires et des liens qui devraient continuer de se serrer lors des prochains ateliers. Un grand merci également à toute l’équipe de la bibliothèque qui avec son accueil chaleureux, sa disponibilité et son professionnalisme a permis que l’atelier se déroule dans les meilleures conditions et dans la bonne humeur. Rdv samedi 2 février et samedi 16 mars pour les prochains ateliers DIY dans les locaux de la bibliothèque!
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Le plastique, est-ce vraiment fantastique?

Couverts, assiettes, pailles en plastique, cotons tiges, tous ces objets font parti du quotidien. Très pratiques a priori, ils sont de véritables bombes à retardement car ils représentent plus de 70% des déchets marins en Méditerranée.

Le plastique, fléau du XXIème siècle

Le rapport intitulé : « Pollution plastique en Méditarranée, sortons du piège ! » publié le 8 juin 2018 par le WWF alarme sur le destin de la Méditerranée. La mer située entre Europe et Afrique serait la plus polluée au monde. Elle est entourée par l’Europe et l’Afrique et par conséquent elle est véritablement enclavée. Si rien ne change, la « mer du milieu » se transformera en « mer de plastique ».

La surconsommation de plastique est une menace importante car elle met en danger la chaîne alimentaire.  Avec d’autres facteurs tels que l’émission de gaz à effet de serre, l’agriculture intensive…contribue à la fragilisation et la disparition de la biodiversité.  Aussi, au bout de la chaîne alimentaire c’est également l’Homme qui est en danger : notamment avec les micro-plastiques. Dans l’eau, le plastique se fragmente petit à petit en morceaux quasi invisibles à l’œil nu mais ces petites pièces de plastique sont ingérées par les animaux marins et finissent dans notre organisme lorsque nous consommons du poisson.

Le poisson sera-t-il un jour remplacé par des bouteilles en plastique comme le montre la publicité espagnole ci-dessous?

Source: capture d’écran d’une vidéo de Loopsider

Projet de directive Européenne pour réduire les déchets plastique à usage unique

Avec la « stratégie plastique » publiée le 16 janvier 2018 la Commission Européenne avait annoncé vouloir « réduire au minimum les déchets plastique à la source », avec une attention particulière pour les déchets plastiques polluant les océans.  Le 28 mai 2018 la Commission Européenne continue sur cette ligne et  a présenté un projet de directive sur la réduction de l’impact de certains produits plastique sur l’environnement. En particuliers, le texte  « cible les dix produits en plastique à usage unique les plus présents sur les plages et dans les mers européennes, ainsi que les engins de pêche perdus ou abandonnés ». 

Des avancées ont lieu sur la lutte à l’utilisation des sacs plastiques légers anciennement utilisés pour les courses.

Le projet de directive s’attaque à la fois à la réduction des déchets à la source et au recyclage, il s’agit d’une grande première. Elle prévoit, entre autre, l’interdiction de cinq produits plastique à usage unique : cotons-tiges en plastique, couverts, assiettes, pailles, mélangeurs de cocktails et tiges de ballons pour qu’ils soient remplacés par des produits avec réalisés avec des matériaux plus durables. Le système de consigne est également cité.

Sa mise en application devrait voir le jour en 2021.

Une vie sans plastique en pratique

Coté science, en fin 2016 des chercheurs japonais ont découvert  « Ideonella sakaiensis » une bactérie qui est en mesure de biodégrader et de consommer le PET (polyéthylène téréphtalate), l’un des plastiques les plus polluants et les plus difficiles à recycler.  

Ensuite, le 24 avril 2017 Federica Bertocchini, biologiste chercheuse au Conseil national de recherches espagnol (CSIC),  a découvert lors de son étude publié dans  Current Biologist que les vers de cire (Galleria mellonella), capables eux aussi de manger et biodégrader le polyéthylène. Bien qu’il s’agissent d’importantes découvertes, il faut garder à l’esprit que nous sommes loin d’avoir résolu le problème de la pollution liée au plastique,  car il faut tout de même 100 vers de cire et 12h pour détruire 92 grammes de plastique alors qu’en face 250 kilos de plastique sont rejetés dans les océans chaque seconde.

Plus à notre échelle, il existent aujourd’hui de nombreuses alternatives au plastique.

La première des solutions pour éviter que les petits objets en plastique polluent notre environnement est de ne pas les utiliser.

Il n’est pas nécessaire de renoncer au confort pour laisser une planète en meilleure santé à nos enfants. Depuis quelques années on assiste à  une prise de conscience générale de la part des consommateurs de plus en plus sensibles à l’impact de leur consommation sur l’environnement.  En particuliers on a assisté à un développement croissant du mouvement Zéro déchets qui vise à réduire au maximum les déchets du quotidien.

Source photo : www.hrimag.com

Source photo : www.hrimag.com

Voici quelques exemples pratiques : vous voulez faire un pique-nique et vous ne pouvez pas amener votre belle vaisselle en porcelaine ou en arcopal? Vous pouvez utiliser du plastique réutilisable  ou de la vaisselle compostable au lieu du plastique jetable. Autre exemple avec les cocktails. Vous adorez boire votre cocktail à la paille comme un grand enfant? Eh bien figurez-vous que les pailles réutilisables existent. En amidon biodégradable, en bambou, en verre ou en inox elles seront vos nouvelles meilleures amies.

EquiTerre s’engage pour la réduction des déchets plastiques

EquiTerre France est depuis longtemps engagée dans des actions de protection de l’environnement et en particulier sur la réduction des déchets à la source. En ce sens, notre association propose des animations de sensibilisation lors d’éventements destinés au grand public et organise actuellement des ateliers Do It Yourself afin de montrer comment il possible aujourd’hui de consommer de manière éco-responsables au quotidien en éliminant le plastique de notre quotidien ainsi que des Equi’Troc Party pour favoriser le réemploi des ressources et éviter que des objets encore en bon état se transforment en déchets.

En parallèle nos bénévoles travaillent actuellement à la mise en place du projet d’ouverture d’un lieu de consommation responsable à Clermont Ferrand. Dans ce lieu, le zéro déchet aura une place importante puisque nous proposerons un espace dédié à l’économie circulaire et au vrac.

 

Déborah Adoh et Elisa D’Anna

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Zoom sur le glyphosate!

Le glyphosate est au coeur de nombreuses controverses au niveau français et mondial, mais savons-nous vraiment ce que c’est et pourquoi fait il tant parler de lui?

Le glyposate c’est quoi?

Apparu dans les années ’70, le glyphosate est un désherbant parmi le plus utilisé au monde. Il a été commercialisé pour la première fois sous la forme du Roundup  par l’entreprise multinationale  Monsanto.

« Seul, il est peu efficace, mais les industriels y ajoutent des produits chimiques pour le rendre plus actif et faciliter son absorption par les plantes. La molécule pénètre par les feuilles et se diffuse jusqu’aux racines. Il s’agit-là d’un herbicide total, autrement dit, il tue toutes les plantes sans distinction – excepté celles génétiquement modifiées pour lui résister » (cit LCI 27 novembre 2017).   Il s’agit donc d’un produit de synthèse qui ne fait pas de distinction entre les plantes et qui représente ainsi un réel danger pour la biodiversité.

Il s’agit de l’herbicide parmi les plus utilisés au monde autant dans le domaine agricole que dans le domaine privé (jardins, espaces publics).

Credit Photo : L’EXPRESS

Pourquoi le glyphosate est-il si largement utilisé? 

Ce type de produits est très attractif car il s’agit d’un herbicide total très efficace qui permet aux agriculteurs de réduire leurs coûts de main d’oeuvre pour le désherbage et donc de baisser le coût de revient. Dans certaines cultures comme le colza, le mais ou le tournesol le glyphosate est également utilisé pour le processus dessiccation (processus de séchage des plantes).

CREDIT PHOTO RTL

De plus, si : « il est utilisé en faible quantité et une seule fois par an pour nettoyer un champ avant semis, permet une agriculture dite de « conservation des sols », c’est-à-dire sans labour : une sorte de « troisième voie agricole » permettant de régénérer les sols en matière organique. « (cit Science et avenir 16 aout 2018).

Enfin, le glyphosate possède une caractéristique très séduisante : il est « inactivée au sol », c’est à dire qu’il est possible de replanter très peu de temps après la pulvérisation car elle ne s’attaque qu’aux plantes, ce qui permet donc aux agriculteurs de ne pas devoir attendre des délais trop long pour semer ou planter à nouveau.

Le glyphosate permet donc aux agriculteurs d’économiser du temps, de l’argent et des ressources car il est grandement efficace et simple à manier.

Pourquoi le glyphosate fait-il polémique? 

En 2015, le Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC)* a classé  le glyphosate comme « probablement cancérogène » pour les humains. Dans son étude Etude détaillée CIRC publiée en fin juillet 2015, le CIRC apportait des preuves sur le lien entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancers tels que le lymphome non hodgkinien (cancer du sang rare) et le cancer du poumon.

Cependant, malgré le « principe de précaution », qui caractérise la législation européenne dans l’intérêt des citoyens, faute d’un consensus entre les Etats membres de l’UE,  celle-ci a prolongé l’autorisation du glyphosate (qui arrivait à expiration le 30 juin 2016) jusqu’à fin de l’année 2017.

A partir de ce moment les polémiques se sont suivies autour de la question du glyphosate, de sa commercialisation et des conflits d’intérêt entre politique, communauté scientifique et la multinationale leader sur le marché.

L’objectivité de l’Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire et d’autres organismes réglementaires (EPA aux Etats-Unis, EFSA et ECHA en Europe) qui devaient évaluer la dangerosité du produits contenant du glyphosate avant et après sa mise sur le marché ont été remise en cause. On les accuse notamment de ne pas avoir effectué leurs propres études afin d’évaluer la dangerosité mais de s’être basées sur les données fournies par Monsanto.

L’enquête Monsato Paper réalisée par Le Monde,  dénonce la stratégie du « ghost-writing » ( de l’anglais : écriture fantôme) par Monsanto suite à la publication de l’étude du CIRC.  Concrètement : l’entreprise aurait rémunéré des scientifiques pour qu’ils signent des études (réalisées par des scientifiques employés par Monsanto) démontrant que le glyphosate n’est pas cancérigène.

Et en France?

En 1991 la MSA (la sécurité sociale agricole) a mis en place le dispositif Phyt’attitude Composé par une équipe de médecins du travail, de conseillers en prévention et d’experts toxicologues il a l’objectif de recenser (sur base de la déclaration volontaire) et d’analyser les informations sur les déclaration d’accidents ayant eu lieu lors de l’utilisation professionnelle de produits phytosanitaires. Grâce à ce dispositif la MSA peut ensuite mettre en place des actions de préventions autour de la manipulation de produits phytosanitaires. Ce dispositif s’adresse à la fois aux agriculteurs mais également aux agents travaillant dans les espaces verts et les jardins.

En novembre 2017, la MSA reconnait que l’usage de produits phytosanitaires ést responsable de « 2 % » des maladies professionnelles des agriculteurs.

Il reste cependant peu d’informations publiques à ce sujet.

Qu’en est-il actuellement sur le glyphosate?

En novembre 2017, la Commission européenne (qui souhaitait au départ renouveler l’autorisation du glyphosate en Europe pour 10 ans) a reconduit l’autorisation pour 5 ans. Emmanuel Macron a alors déclaré vouloir retirer le glyphosate dans l’espace de 3 ans (en 2020).

Un véritable tournant en terme de jurisprudence a été représenté par l’affaire Dewayne Johnson contre Monsanto du 10 aout 2018. La justice américaine condamne pour la première fois la multinationale Monsanto à verser 250 millions de dollars à l’ex jardinier malade, plus 39 millions de dommages et intérêts.  Selon le jury l’exposition régulière au roundup et à sa version professionnelle « ranger pro » (et donc le glyphosate qui les compose en grande majorité) est à l’origine du cancer lymphatique contracté par le plaignant.  Bien que le dernier mot ne soit pas dit car la multinationale a fait appel de la décision, ce verdict est un événement très important car il va faire jurisprudence aux Etats-Unis où environ 5000 sont déposées contre les produits contenant du glyphosate.

Quelles alternatives au glyphosate?

Les herbicides au glyphosate n’existaient pas ou très peu avant les années ’70, il existe un savoir-faire ancestral dans le domaine agricole qui a été endommagé par l’arrivée de l’industrialisation et l’agriculture intensive. S’il est vrai que l’interdiction de l’utilisation du glyphosate ramènerait des conditions de travail plus dures pour les agriculteurs, il est donc évident que les plus touchés seraient les grandes et moyennes exploitations.

Si un produit ayant un résultat équivalent au glyphosate (et qui ne produise pas les même effets négatifs de celui-ci) n’existe pas, aujourd’hui il existe cependant des alternatives bien connues par les petits agriculteurs et les agriculteurs en biologique, en voici quelques unes :

  • les désherbants biologiques, bien que pas nombreux.  Aujourd’hui l’entreprise française Osmobio a développé un désherbant à base de plantes non nocifs pour la santé humaine et l’environnement et est en processus de test afin de pouvoir commercialiser son produit.
  • les méthodes préventives : couvrir les sols pour étouffer les mauvaises herbes . Cela peut être fait avec le paillage, du carton, du bois broyé ou de foin. Les mauvaises herbes n’ayant que très peu accès à l’air et à la lumière ne pourront se développer (de plus cette technique permet de garder l’humidité du sol et de limiter l’arrosage des plants). Enfin en se décomposant le paillage apporte du nutriment à la terre.
  • le faux semis (la préparation des champs plusieurs semaines avant le semis pour permettre aux mauvaises herbes de germer, et les éliminer mécaniquement avant d’ensemencer réellement)
  • le désherbage thermique avec de l’eau chaude ou de la vapeur

 

Que peut on faire pour éviter d’utiliser des produits à base de glyphosate dans notre jardin 

La chose la plus simple à faire est de passer un petit moment en famille ou entre amis à arracher à la main les herbes indésirables (qui peuvent être utilisées parfois en cuisine comme par exemple les pissenlits qui peuvent être consommés en salade ou pour réaliser des produits cosmétiques ou ménagers maison comme par exemple le lierre pour fabriquer de la lessive écologique).

Nous pouvons également recourir à des recettes à base d’ingrédients naturels (bicarbonate de soude, vinaigre blanc…).

Il s’agit surtout là de redécouvrir le plaisir de retrouver le contact à la terre et d’apprendre les innombrables vertus et utilisation des herbes sauvages (trop souvent catalogués comme mauvaises herbes d’un point de vue esthétique ).

EquiTerre France et le glyphosate?

EquiTerre France agit d’une manière plus globale à la sensibilisation à une agriculture plus responsable en menant des actions visant à sensibiliser le public à l’importance de s’approvisionner auprès de producteurs locaux et utilisant des moyens de production les plus éco-responsables et équitables possibles.

Notre association vise également à soutenir ces producteurs afin de leur permettre de se développer et pouvoir vivre dignement de leur travail. En particulier l’ouverture d’une Ruche qui dit Oui! à Chamalières (actuellement en pause) nous a permis d’épauler de nombreux producteurs locaux engagés dans l’agriculture responsable.

Les méthodes de désherbages sans glyphosate pourront également être intégrés dans notre programme d’atelier DIY afin de sensibiliser et d’accompagner les particuliers à se passer de ce type de produits.

Enfin, l’action de sensibilisation et d’accompagnement prendra d’avantage forme lors de l’ouverture du lieu de consommation responsable à Clermont Ferrand.

 

*Le CIRC est une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

Elisa D’Anna
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NORME ISO 16 128 : en route vers le faux bio?

Aujourd’hui, le consommateur est de plus en plus soucieux de ce qu’il consomme. Ainsi, le marché de la cosmétique naturelle et biologique a vu dans les dernières années une réelle et rapide expansion. Le potentiel de ce marché ainsi que les enjeux liés à son développement ont poussé l’Europe a travailler à la création d’une norme internationale  sur le domaine de la cosmétique bio et naturelle visant à « harmoniser les règles pour tous les pays ».

Norme ISO : Késako?

Tel que définit par Actu Environnement : L’ISO – International Organization for Standardization (Organisation internationale de normalisation), est une organisation non gouvernementale où des groupes d’experts développent des normes internationales qui visent à assurer la qualité et la fiabilité des produits. L’ISO définit les caractéristiques requises mais n’effectue pas de certifications qui doivent, elles être fournies aux entreprises par des organismes spécialisés.

Pourquoi la norme ISO 16 128 fait tant parler d’elle? 

Approuvée en fin 2017, l’ISO 16 128 : la norme internationale sur la cosmétique est entrée en application en début d’année. Celle-ci a pour objectif définir ce qu’est un cosmétique biologique et naturel.

« Bonne nouvelle! » Vous direz-vous « il sera plus facile d’y voir clair! »

Le problème est que celle-ci baisse de manière très importante les standards de la cosmétique bio pré-existants : en effet, cette nouvelle norme permet à des ingrédients, jusque là bannit de la cosmétique comme les  bio de pouvoir y figurer.

Crédit photo : les Naturalistas

En effet en 2017,  pour bénéficier d’un label bio, le produit devait répondre à un cahier des charges COSMOS ( téléchargez le communiqué de presse sur le LABEL COSMOS_ORGANIC_ECOCERT_CP_2016) avec des critères tels que la présence de 95 à 100% d’ingrédients d’origine naturelle, d’au moins 20% de bio sur le  total des ingrédients ou encore de 95% de bio sur le total des ingrédients végétaux. Bien que ce cahier des charge ait été défendu par Cosmébio et Ecocert, qui ont participé au groupe de travail, celui-ci n’a pas été retenu. En effet, la présence importante de grandes marques de cosmétiques conventionnelles a ré-ouvert le débat sur les critères d’attribution du label « bio ».

Qu’est ce que cela implique concrètement pour le consommateur?

La réaction des associations et professionnels de la cosmétique ne sont pas faites attendre :  « Il s’agit purement et simplement d’une tromperie pour les consommateurs » s’énerve le président de Cosmébio, Romain Ruth, qui représente 350 entreprises de la parfumerie et du soin du corps naturel et bio.

Crédit photo : les naturalistas

Bien qu’il s’agisse d’une pratique diffusée dans le marketing, le greenwashing sort renforcé par la norme ISO 16 1280 qui favorise cette pratique.  Si les entreprises ne pourront librement apporter la mention « bio » sur leur produits sans avoir obtenu le label bio, il est indéniable que cette norme favorise la confusion chez le consommateur. Ainsi, il va être plus difficile pour celui-ci  d’identifier et différencier un produit cosmétique naturel et biologique par rapport à un produit cosmétique issus d’une production conventionnelle. L’enjeu est de taille car à présent le label bio permettra aux entreprises cosmétiques d’inclure dans les ingrédients des composants de synthèses ou des composants tels que les parabens, des OGM, des substances animales ou encore du silicone en petite quantité. Or, de nombreux composants parmi ceux cités plus hauts sont pointées du doigt comme étant dangereuses pour la santé humaine.

Crédit photo : Le parisien

Comment consommer responsable dans tout ça?

La règle d’or reste toujours la même : lire attentivement les étiquettes et s’informer pour pouvoir les décrypter en reconnaissant les composants du produit.

Aussi, il est possible de faire confiance aux labels et aux certification existants comme Cosmebio, Cosmos, Ecocert, BDIH, Soit Association, Nature et Progrès et bien d’autres.

Encore acheter ses produits dans les magasins bio qui permettent d’accéder à des produits de petits producteurs locaux voir d’échanger avec eux sur les marchés pour en savoir plus sur leur démarche.

De nombreuses associations œuvrent en ce sens et développent des outils pour apprendre à reconnaître les composants à éviter pour avoir un produit réellement sain et naturel.

Et EquiTerre France dans tout ça?

Comme d’autres associations, EquiTerre France agis à travers des actions de sensibilisation afin d’apporter au consommateur des clés de décryptage utile et d’action au quotidien en faveur de la consommation responsable. C’est le cas notamment lors des ateliers DIY qui visent, entre autre, à donner des repères aux participants sur comment reconnaître les composants néfastes pour la santé et l’environnement et comment faire pour accéder à des produits réellement responsables.

 

 

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CLERMONT INNOVATION WEEK 2018 : LA VIDEO!

Grâce au travail acharné et professionnel de super bénévole Léa Della Zanna nous avons le plaisir de vous présenter la vidéo qui résume notre journée de lancement officiel du projet d’ouverture d’un lieu de consommation responsable à Clermont Ferrand en partenariat avec la coopérative Cresna et le Secours Catholique Auvergne!

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